Isère : Par delà monts et merveilles

Carnet de voyage #16

2 octobre 2017.Clément Courte.0 J'aime.2 Commentaires
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DATES: DU 20 JUILLET AU 12 AOÛT 2016
DISTANCE TOTALE PARCOURUE: 4063 KM
ÉTAPES: COLOMBIER-LE-VIEUX, ROMAN-SUR-ISÈRE, GRENOBLE, GONCELIN, LE VILLARD DE LA TABLE, VAUGELAS, GRENOBLE, SAINT-BERNARD-DU-TOUVET, GRENOBLE, JARRIE, MENS, PRÉBOIS, LES COURTÈS, BUIS-LES-BARONNIES

De retour sur nos vélos après nos aventures fruitées en Ardèche, nous avons profité d’être à deux pas de l’Isère pour retrouver tous pleins de copain.e.s, ainsi que nos amies les montagnes! Détours et explorations, rencontres de bébés, escalade, cols et visite d’un jardin écologique viendront remplir nos sacoches à souvenirs.

1. Remonter l’Isère

Pour rejoindre la vallée de l’Isère, il fallait redescendre le Rhône. D’une piste cyclable à une autre, notre route du jour aurait dû être tranquille. Et pourtant…

Les premiers kilomètres nous étaient familiers, puisqu’on les avait déjà parcourus quelques semaines plus tôt pour rejoindre l’Ardèche. En plus, la piste remontant l’Isère est encerclée sur des kilomètres et des kilomètres par des vergers d’arbres fruitiers de toutes sortes : cerisiers, abricotiers, pêchers, etc. Histoire de ne pas nous dépayser!

Une fois sorti.e.s de ce labyrinthe de joie, nous avons eu droit à notre premier défi de ce récit : une déviation nous a fait sortir de la vallée, et quitter par la même occasion la piste cyclable joyeuse. Malheureux.ses que nous sommes, aucun balisage n’indiquait comment y retourner. Nous avons donc du faire appel à notre instinct. Et il faut croire que ce jour-là, le GPS intégré dans la tête de Clément avait du soucis à se faire. Nous avons pédalé de déviation en déviation, sans pouvoir rejoindre la vallée… Finalement, de circonvolutions en révolutions, nous avons réussi tant bien que mal à retrouver la piste cyclable tant convoitée.

Ce soir-là, nous avons été accueilli.e.s par la cousine de Clément, Lauriane, et son conjoint Nicolas à Roman-sur-Isère. Nous avons pu profiter du beau temps et de la chaleur pour piquer une tête dans la piscine de la résidence… Yaëlle a beaucoup apprécié, elle ne voulait plus sortir même si elle avait froid. Après de belles discussions et une bonne nuit de sommeil, nous sommes reparti.e.s le lendemain pour une nouvelle journée bien sportive!

Nous avons profité de la matinée pour visiter un peu la ville (car la veille on faisait la sieste…). Et il faut dire que c’était pleins de trucs sympas, qu’on vous laisse savourer en photos.

Sitôt quitté Roman, nous avons à nouveau suivi l’Isère sur la chouette piste cyclable. C’est alors que nous avons rencontré Pierre-Louis, juste à l’occasion d’une pause-pipi pour Yaëlle. Un sympathique cycliste qui revenait de Grèce (alors que nous nous y rendions, tranquillement mais sûrement) et qui, impressionné par notre voyage, nous offrit un cadeau : un porte-bonheur grec. Pas de bol, il se retrouvera démantibulé quelques minutes plus tard, sous l’assaut des doigts agiles de notre petite fille chérie… Nous l’avons reconstitué et gardé en sécurité dans une sacoche jusqu’à son pays d’origine, histoire de boucler la boucle.

La piste cyclable était fort agréable, bien que ne reliant pas encore tout à fait Grenoble, et finissant par une côte de la mort à 20% dont on se serait bien passé! 🙂

Pendant quelques kilomètres donc, nous avons dû rouler parmi les voitures, mais aussi les innombrables plantations de noix, de Grenoble donc! Et la joie de retrouver le confort et la sécurité d’une piste cyclable fut bien réelle. D’autant plus que la vue sur l’Isère et le Vercors étaient pas mal pas pire! 🙂

Bon ça a pas l’air comme ça, mais durant cette journée, nous avons une fois de plus parcouru une bien belle distance : 94km pour être exact. Notre arrivée à Grenoble fût alors un réel soulagement.

2. Grenoble : Rencontres et retrouvailles

L’occasion de passer dans la Cuvette était trop belle pour ne pas en profiter pour revoir les ami.e.s des environs, Clément ayant vécu à Grenoble pendant 2 ans. D’abord l’ancien coloc et collègue de Clément, Diego, aujourd’hui papa d’un joli Kael. Après les avoir rejoint pour un spectacle pour enfants devant le chouette lieu culturel de la Bobine, sa conjointe et lui nous ont hébergé pour la nuit dans la même chambre qu’occupait jadis un Clément tout nostalgique. Ce fût également l’occasion de revoir la joyeuse troupe des grimpeurs de l’université de Bordeaux, émigrés depuis peu dans la vallée, et de discuter de nos évolutions respectives!

Yaëlle a beaucoup apprécié la compagnie de Kael le grand, d’un an son ainé, et de ses jouets. Le petit garçon l’a promené dans sa poussette partout dans l’appartement dans les fous rires et pour le plus grand bonheur de tout le monde.

Mais pas le temps de paresser, nous avions rendez-vous en Savoie avec nos ami.e.s Myriam et Dan, qui arrivaient du Québec. Le lendemain donc, nous avons repris la route le long de l’Isère, plein Nord-Est, direction leur chalet familial du Villard de la Table!

Malgré quelques nouvelles péripéties (se perdre à travers les champs et faire de nouveau face à de sympathiques déviations, la routine quoi), notre première journée de remontée de l’Isère se passe bien. Le cadre est motivant : montagnes, montagnes, montagnes, sur des pistes et routes relativement plates!

Une fois arrivé.e.s à hauteur de Pontcharra, il fallait quitter la vallée de l’Isère pour remonter vers le Villard. Les premiers kilomètres de montée furent faciles :  sur une route passante en faux-plat, mais assez large pour que l’on reste dans le bas-côté. Arrivé.e.s à La Rochette, cela s’est corsé et les vraies côtes ont commencé. Moins de voitures du coup, et des paysages à couper le souffle, mais qu’est-ce qu’on a peiné! Malgré la fatigue, nous sommes arrivé.e.s au Villard motivé.e.s et excité.e.s à l’idée de passer quelques jours en bonne compagnie!

3. Le Villars de la Table

Quel plaisir effectivement de retrouver nos ami.e.s de Montréal après tout ce qu’on avait vécu, chacun.e.s de notre côté. De rencontrer leur bébé. Et de faire un peu plus connaissance avec la famille de Myriam, dont son frère Vincent Verzat. Peut-être avez-vous déjà vu une de ses vidéos engagées, si on vous dit : Partager c’est sympa!

Durant les quelques journées passées ensemble, nous nous sommes occupé.e.s de notre progéniture (trois couples, trois bébés), nous avons discuté de nos projets, de nos angoisses face à l’état du monde et des changements climatiques, de nos pistes de solutions. De nos différentes manières de nous occuper de nos enfants, de nos couples, du bouleversement engendré par cette nouvelle vie de parents. Nous avons été nous baigner dans un froid ruisseau, avons été pique-niquer dans les environs, et le temps a passé plus vite qu’une belle pensée.

Cet au revoir, pour Isis, fut un peu déchirant, car elle sentait que son réservoir d’amitié, d’amour et de confiance n’était pas encore tout à fait plein. Et la suite du voyage allait certainement apporter son lot d’expériences épuisantes qui puiseraient dans ce réservoir. Qu’à cela ne tienne, les bons souvenirs surpassent de loin les regrets de temporalité!

4. La route des balcons

Prévoyant pour la suite nous rendre dans le sud des Alpes, nous devions à nouveau passer par la cuvette grenobloise. Nous avons profité de n’être plus pressé.e.s par le temps pour rendre visite à un autre des anciens colocs de Clément, Fabien, habitant avec sa conjointe Charlotte et leur bébé dans les hauteurs de Belledonne. Pour les rejoindre, nous avons emprunté la route des balcons, une jolie montagne russe à la sauce française. Cette visite était aussi du style à remplir le réservoir d’amour d’Isis grâce à une ambiance amicale et des discussions chaleureuses. Par contre, catastrophe! On avait laissé une sacoche de nourriture ouverte et des petits rongeurs s’en sont donnés à cœur joie : on a retrouvé des morceaux de sac partout dont 3/4 des cacahuètes avaient disparu. Également, les petits coquins sont repartis avec notre barre de chocolat…

5. Grenoble 2 : le retour!

De retour à Grenoble deux jours plus tard, tournicoti, tournicota, nous avons passé une seconde une soirée chez Diego et sa famille. Vous nous suivez toujours?! Puis, pour suivre le conseil de Pierre-Louis,  rencontré quelques jours auparavant, nous avons été rencontrer un couple de Warmshowers, Jérémy et sa conjointe, qui nous ont hébergé 3 jours, rien de moins!

Merci Pierre-Louis de nous en avoir parlé, car nous les avons adoré! Vraiment écolos, on a pu discuter de toutes sortes de sujets, dont la récup de tissus en voyage, les éponges à vaisselle lufa, le zéro zéro déchet, le véganisme, et on en passe. Motivé à l’idée de faire de l’escalade avec nous, Jérémy a décidé de passer le weekend avec nous à la falaise du Glésy. L’une des préférées du lointain passé grenoblois de Clément! En même temps, avec une petite marche d’approche toute mignonne dans la forêt, un cours d’eau avec des cascades, un petit pont en pierre et des voies dans tous les niveaux pas trop patinées, il y avait de quoi bien s’amuser!

Malheureusement, Clément avait oublié à quel point la route pour s’y rendre était raide (il faut monter dans la Chartreuse). Mais l’effort fut  largement récompensé par le charme du lieu et malgré la pluie de la veille, nous avons bien profité de la falaise. Tout le monde s’est baigné dans l’eau glacée, même Yaëlle. Le dimanche, en revanche, nous nous sommes résigné.e.s à partir après le petit déjeuner étant donné l’humidité, la menace de pluie et la brume qui enveloppait la vallée…

6. La traversée du Trièves

Le lundi matin, nos hôtes partaient pour quelques semaines de vacances à vélo en Suisse. Et notre plan pour la suite du voyage était donc de tracer vers le sud, en direction de la falaise mythique de Céüse et de nous diriger tranquillement pas vite vers l’Italie… En chemin, nous avons fait une halte à Jarry, encore une petite journée donc, chez Marie-Claire, une amie des parents de Clément, qui nous a reçu comme des reines et roi! On s’en lèche encore les babines!

Ayant remarqué que notre route passe tout près du centre écologique Terre Vivante, nous avons décidé d’aller le visiter. Le chemin nous conduisit à travers le Trièves pour rejoindre le sud par le col de la Croix Haute. En arrivant dans le Triève, nous avons été ébloui.e.s par une tache d’un bleu immaculé dans le fond de la vallée : le lac de Monteynard. Attiré.e.s par l’idée d’une baignade, nous descendons voir ce qu’il en est! L’eau est aussi bleue que chaude et nous en profiterons pour nous laver. Mais pour ce qui est de la suite, nous apprenons que pour regagner la route, nous avons un choix cornélien à faire :

  • soit retourner en arrière, et donc remonter la côte que nous venions de descendre (350 m de dénivelé assez raide), plus retourner au village précédent (encore des côtes, mais moins ardues) car la route que nous empruntions était en réalité un cul-de-sac
  • soit prendre le petit chemin longeant le lac pour arriver sur une passerelle de la largeur de la remorque et ensuite remonter une côte soit-disant infranchissable avec nos vélos chargés plus la remorque…

Et tout ça, en espérant arriver à Terre Vivante avant 17 heures, histoire de pouvoir en profiter un peu. On vous laisse admirer les photos qui suivent pour déduire dans quelle galère nous nous sommes une fois de plus engagé.e.s! 🙂

Finalement, on vous avoue que sans l’aide de nombreux marcheurs qui empruntaient eux aussi le sentier, nous n’aurions jamais réussi à franchir un tel obstacle! Les vélos, si lourds soudainement. Une côte abrupte remontant environ 100m de dénivelé sur un chemin à peine assez large pour permettre à deux personnes de se croiser et avec le vide nous tendant les bras, avec des roches qui roulent sous les pas… C’était plus que sportif, c’était corsé! Des fois, on se dit qu’on est un peu timbré dans nos aventures! Oui mais en même temps, les galères, c’est ce qui fait les meilleurs souvenirs!!!

Bref, une fois cet obstacle franchit, nous avons rejoint la route en empruntant des petits chemins piétonniers qui montaient et descendaient, traversaient des ruisseaux sur des petits ponts de bois encore à peine plus larges que la remorque… Youpi, des obstacles franchissables!

Pas de bol et coup de bol, après les aventures de la journée, nous avons réussi à atteindre le centre Terre Vivante pour la fermeture. Mais on nous a appris en même temps que le lendemain, mercredi, était la journée dédiée aux enfants.

Avec leur accord, nous avons bivouaqué dans les environs, et après une bonne nuit de sommeil, nous avons enfin pu les visiter. Du dessin, des contes (mention spéciale à la conteuse qui nous a transmis beaucoup de magie bienveillante par ses histoires), de l’observation de la faune et de la flore, du jardinage, des animations en tout genres, les activités pour enfants ne manquaient pas. Et Yaëlle qui commençait à marcher en nous tenant les mains était inépuisable!

À la fin de la journée, nous avons repris la route afin de nous rapprocher le plus possible du col de Lus-La-Croix-Haute. Une belle surprise nous attendait sur le chemin. Un spot de baignade dans une petite rivière, avec un super emplacement pour planter la tente, pour faire un feu, un endroit idéal. On en a profité a pour laver les couches!! Mais pas de folies ce soir-là, car le lendemain, nous allions nous lever tôt…

4h du matin, le réveil sonne! Afin de nous éviter le gros du trafic sur ce col stratégique sur la route du Sud, nous n’avons pas trouvé mieux à faire. Et grand bien nous en pris, car à part quelques camions, c’était plutôt tranquille par rapport à ce à quoi on s’attendait. Les kilomètres ont défilé et à 9h, nous arrivions enfin et déjà tout en haut.

La route de l’autre côté n’avait pas de bande latérale.  Quelle chance, puisqu’il y en avait une pour la montée! De belles lignes droites à travers les pics qui nous entourent nous menèrent rapidement dans le bas de la vallée adjacente. Arrivé.e.s dans le premier village, nous avons pu constater un curieux changement dans la bouche des gens. Et oui, un petit accent du Sud à grand coup de aing et de voix rauque vient faire son show!

7. Céüse et l’accident qui bouleversera notre été

Depuis le village de Veynes où nous avons passé le midi et une partie de l’après-midi à nous reposer, nous pouvions déjà observer au loin la montagne convoitée de Céüse (du moins, son dos). Connue mondialement de la communauté des grimpeurs.euses pour la qualité de son calcaire et sa marche d’approche infernale, nous étions bien curieux.euses de voir de quoi il en retournait.

Voyant un orage se profiler à l’horizon et la journée qui se terminait, Yaëlle qui avait besoin de bouger, nos jambes qui avaient besoin d’un repos, et toutes les côtes qu’il nous restait à monter, nous avons abandonné l’idée de nous rendre au parking des grimpeurs ce jour-là pour nous retrancher sur un plan de secours. À seulement quelques kilomètres du village de Sigoyer, Clément s’arrêta brusquement pour prendre en photo un curieux panneau. En pleine discussion sur la marche à suivre, nous avons rencontré une dame venue descendre ses poubelles et lui avons demandé gentiment s’il était possible de planter notre tente dans son jardin…

Trop cordialement, elle nous invita à rentrer passer la nuit chez elle, nous offrit un souper improvisé et un bon lit comme nous savons les apprécier. Une femme intense, très sportive, ancienne grimpeuse, avec qui nous avons adoré discuter. Le lendemain, elle nous offrit même le topo de la falaise de Céüse, n’ayant plus trop l’occasion de grimper ces dernières années… Wow, un vrai miracle!

La première montée à la falaise, avec Yaëlle dans le porte-bébé, la corde et tout le matos fut à la hauteur de sa réputation : éprouvante! Plus d’une heure de montée sur un chemin rocailleux et très raide en plein soleil…

Certes, les cotations ne sont pas données (on est loin de l’Espagne!), les points d’ancrage sont généralement bien (voir trop) éloignés, mais le cailloux vaut largement le détour. Une belle roche calcaire jaune et bleue bien compacte, constellée de trous plus ou moins plats. Un vrai régal pour les doigts!

C’est typiquement le genre de falaise où un petit temps d’adaptation n’est pas de trop. Nous avons donc décidé d’y rester pour environ 3 semaines, histoire de bien en profiter.

Le deuxième jour, la famille se sépare : Isis voulait faire des courses tandis que Clément n’en pouvait plus d’attendre. Isis est descendue à Gap avec Yaëlle, et est revenue le soir (c’est long remonter!) avec les sacoches et la remorque pleines de nourriture. Au moins une semaine d’autonomie! Et pendant ce temps, en redescendant seul de la falaise et commençant à se dire qu’il se fait tard, Clément a la bonne idée de se mettre à courir dans la descente…

Quand soudain une idée lui passe par la tête : « Tient, ce serait vraiment dommage si je me tordais une cheville ici! » Et patatra!!!

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Catégorie(s) : Carnet de voyage, Escalade

Commentaires (2)

  • VIAUD Daniel/Dany . 8 octobre 2017 . Répondre
    Quel bonheur de vous retrouver ! Que de péripéties, on espère que Clément ne se ressent pas de sa cheville.
    Nous transmettons ce périple à nos filles qui habitent Grenoble.
    Nous venons de faire un très périple par rapport à vous, seulement 770 kms mais quel bonheur de pédaler et de faire de belles rencontres. Le bonheur c’est la liberté, prendre son temps et surtout ne pas accumuler de choses inutiles.
    Merci pour ces belles photos.
    • (Auteur) Clément Courte . 13 octobre 2017 .
      Merci encore une fois d’être fidèles au rendez-vous à chaque nouvelle publication! Ma cheville va merveilleusement mieux (suite au prochain épisode). 770km, c’est déjà très honorable. On vous encourage à continuer! 😉
      À bientôt!

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